mardi 12 mai 2015

Etape 8 : Le Ranquas - Saint Guilhem le Désert Déjà la dernière étape...

Distance : 20 km
Temps de marche : 5h30
Etages gravis : 159

Nous partons sous la pluie et entendons même bientôt gronder l'orage ! On se dépêche de mettre toute nos affaires dans un sac poubelle pour éviter qu'elles ne soient mouillées en cas de forte pluie qui traverserait le sac à dos ! Mais finalement, bonne surprise, le soleil revient petit à petit et finit par s'imposer.



Après une première partie de chemin dans les bois pas très agréable : encore une descente avec plein de cailloux, nous arrivons sur un large chemin forestier avant d'attaquer la 1ère montée de la journée. Nous longeons ensuite une ligne de crête et pouvons admirer le jolie paysage. Notre chemin ressemble à un gros caillou !



A la sortie d'un petit village nous voyons le marquage "GT34", une borne de la GTMC !!! Et nous apercevons au loin le Mont Baudille. Que de souvenirs !!
Nous continuons tranquillement et après presque 4h de marche, nous arrivons au point culminant, juste avant notre grande descente de Saint Guilhem. C'est là que nous décidons de nous arrêter pour pique niquer devant ce superbe point de vue. Nous sommes bien contents car le topo guide nous annonçait 7h de marche pour aujourd'hui mais après 4h de marche matinale, nous nous rendons compte qu'il ne nous reste plus que 1h30 avant notre arrivée ! Ils ont un peu surestimé cet étape ! Nous prenons donc notre temps pour déguster nos derniers sandwichs de la semaine !


Nous entamons ensuite notre longue descente sur un chemin rocailleux, au milieu de la guarrigue. Nous arrivons sur Saint Guilhem par les ruines du château. Nous avons un très beau point de vue sur les ruines et sur le village. Nous sommes assez surexcité à l'idée d'atteindre notre but et finissons au trot ! 






Nous entrons dans Saint Guilhem, heureux d'avoir réalisé cette aventure et d'avoir atteint notre but. Le village est toujours aussi beau.
Nous rejoignons la place pour nous installer en terrasse et prendre le temps de boire une bière et manger une bonne glace ! Nous nous promenons ensuite dans les ruelles et trouver un pins à l'effigie de la ville pour l'accrocher sur notre sac à dos.



Puis c'est le moment de partir... notre taxi arrive (merci papa et maman), nous montons en voiture direction le Sud. Il faut encore attendre un peu avant de revoir notre petit chou mais nous avons tellement hâte. En arrivant c'est l'émotion pour tout le monde et surtout pour lui ! Retrouver papa, maman et être entouré de tous ces papys mamys, ça fait beaucoup d'un coup !

Etape 7 : Montdardier - Le Ranquas Le jour le plus long (et peut-être bien le plus beau)

Distance : 28,6 km
Temps de marche : 7h
Etages gravis : 233

L'étape d'aujourd'hui débute sous le soleil sur un chemin des plus agréables. Du coup on se sent pousser des ailes, surtout que nous avons mangé une bonne partie de notre chargement alors on se sent légers! Nous traversons de nombreux terrains privés, ouvrons et fermons des dizaines de portillons. Déjà hier, nous nous faisions la réflexion mais aujourd'hui c'est sûr on est dans le Sud ! La végétation, la chaleur, les odeurs, les grillons... tout y est. Nous arrivons d'ailleurs bientôt dans l'Hérault.



Après 2 heures de marche, nous arrivons au Cirque de Navacelles. Nous nous installons sur le Belvédère des Chênes pour notre pause goûter.C'est un point de vue vraiment exceptionnel et nous avons la chance de le découvrir sous le soleil. La vue est à couper le souffle avec le cirque d'un côté et les gorges de la Vis de l'autre. Le site est vraiment bien aménagé et se fond dans le milieu naturel. On prend notre temps car il faut prendre des forces pour ce qui nous attend puisque nous allons descendre tout en bas à Navacelles pour remonter tout en haut de l'autre coté !




Nous attaquons la descente et le chemin est plutôt agréable. Quelques passages un peu raide mais sinon ça descend plutôt tranquillement. Nous arrivons à Navacelles, longée par la Vis. C'est un petit village vraiment magnifique. On s'arrêterait bien au bord de l'eau mais de nombreux kilomètres nous séparent encore de l'arrivée... il faut donc attaquer la remontée !! 



Dur, dur... mais nous arrivons vite en haut et longeons maintenant les gorges de la Vis. Le sentier est d'abord étroit et nous traversons des pierriers mais il s'élargit ensuite.
Nous apercevons à mi-hauteur entre la Vis et notre chemin, un canal. C'est très jolie mais on se dit que la construction n'a pas du être simple. Bientôt nous le rejoignons et le longeons une bonne partie du chemin.
Après un petit pique nique, il faut redémarrer et pour moi c'est très dur... je me suis refroidie et je commence à avoir une contracture à un mollet et un début d'ampoule à l'autre pied... Le corps commence à fatiguer de l'accumulation de kilomètres et de dénivelé. Adrien, en gentleman, me prend une partie de mon chargement pour m’alléger pour que la montée sur Saint Maurice de Navacelles me paraisse un peu moi dure. Heureusement, une fois arrivé à Saint Maurice nous trouvons un petit snack où nous pouvons boire un coca à l'ombre qui va nous redonner l'énergie nécessaire pour les derniers kilomètres.





Nous arrivons au Ranquas en fin d'après-midi. En fait, le Ranquas est une maison en pierre perdue au milieu du chemin. C'est très joli. On dormira dans une petite maisonnette en pierre dépendante de la maison où se trouve un petit nid douillet. Je trouve ça très romantique mais Adrien me fait très vite redescendre les pieds sur terre en me disant que si j'ai envie d'aller aux toilettes cette nuit, il va falloir que je sorte, traverse le jardin et aille dans les sanitaires qui sont au rez de chaussée de la maison. J'ai la pression... ce soir, pas de tisane !!!



Nous sommes bien contents d'être arrivés. Surtout que ce chemin a été le chemin de tous les dangers !!! Nous avons croisés de nombreux panneaux de mise en garde et au milieu d'un pierrier nous avons même croisé une carcasse de voiture qui venait de la route, 80 mètre plus haut ! Nous avons aussi frolé la crise cardiaque pendant notre pause déjeuner. Nous étions tranquillement installé, quand soudain, nous entendons un bruit d'avion de chasse mais vraiment très fort. Tout à coup, il arrive de derrière la falaise et nous passe au-dessus pour plonger dans les gorges et remonter. Il est passé si près de nous que nous avons vu son ombre au-dessus de nous ! Il nous a trop surpris pour que nous ayons le temps de faire une photo.





Au Ranquas, nous rencontrons un groupe de vttistes très sympas. Les pauvres se sont perdus et ont fait 80 km au lieu des 65 prévus ! Au détour d'une discussion, Adrien et un des vttistes se rendent compte qu'ils ont une connaissance en commun, originaire du village du vttiste : le monde est vraiment petit. Après un bon repas et de franches rigolades, nous allons nous coucher dans notre petite cabane. Nous avons hate d'être à demain car même si cela signifie que l'aventure se termine, nous allons retrouver notre petit chou!

dimanche 10 mai 2015

Étape 6 : L'Esperou - Montdardier Le jour le plus long (avant demain)

Distance : 28 km
Temps de marche : 7h30
Etages gravis : 235

Une fois n'est pas coutume, nous démarrons par un longue descente. Encore beaucoup de cailloux donc il faut être prudent car ça descend beaucoup. En 10 km nous passons d'un peu plus de 1250 m d'altitude à 330 m!! Nous prenons notre temps et admirons le paysage sous le soleil du matin.





Nous arrivons à Aulas pour manger. Nous sommes surpris de découvrir un très joli village avec un cours d'eau. Nous nous installons sur la place du village pour notre traditionnel pique-nique. Une fois toutes nos affaires déballées, nous nous rendons compte qu'il y a un restaurant ouvert juste en face. Nous sommes tentés à l'idée de boire une boisson bien fraîche et décidons donc d'y faire un tour. On s'installe donc en terrasse pour une bière et un coca (je vous laisse deviner qui prend quoi) et pour être franche on dénote carrément.... A l'intérieur c'est nappe en tissus, super table, serveurs en costume... avec nos tongs et nos têtes transpirantes, on ne ressemble pas à la clientèle habituelle! Nous profitons tout de même de nos rafraîchissements et avons même le droit à une petite assiette de tapenade et pain grillé pour l'apéro !



Nous continuons ensuite notre route vers le Vigan même si on serait bien resté au bord de l'eau à Aulas... ll ne faut pas oublier qu'on est loin d'être arrivés ! D'autant plus qu'au Vigan, nous devons trouver de quoi nous ravitailler pour le soir, le lendemain matin et le lendemain midi. En effet, le gîte de ce soir ne fait pas de repas et le seul restaurant de la ville est fermé le mercredi : il faut donc prévoir le souper et et le petit-déjeuner. Et à Montdardier, l'épicerie n'ouvre qu'à 9h donc nous serons déjà partis et l'épicerie de Montdardier est la dernière jusqu'à ... Saint Guilhem le Désert !!!!
Le sentier qui nous mène au Vigan est assez pénible. Il n'a pas l'air très emprunté et est très mal dégagé. Mais il en faut plus pour nous décourager ! Arrivés au Vigan, nous finissons par trouver le Super U après avoir suivi les conseils avisés de l'autochtone. C'est très étrange de se retrouver au supermarché après 5 jours un peu "couper de la civilisation". Nous faisons donc le plein en essayant de penser à nos estomacs mais aussi à notre dos qui va devoir porter plus de poids! Peine perdue... à la sortie du Vigan nous sommes chargés comme des mulets... nos sacs ont bien dépassés les 10 kilos, surtout qu'il fait chaud et que nous avons donc refait le plein en eau.

Nous quittons le Vigan par un sentier pavé très agréable qui long un cours d'eau et des petites cascades. C'est tellement joli qu'on en oublie presque le poids de nos sacs à dos et surtout qu'il nous reste encore 2 bonnes heures de marche. Surtout que la portion qui nous attend n'est pas de tout repos... On n'avait fait que descendre aujourd’hui et bien on ne va pas être déçus ! Pour arriver à Montdardier, c'est 1h30 de montée non stop qui nous attend dans un chemin raviné par les derniers épisodes cévenols ;  par endroit les creux dans le chemin font près de 80 cm et la montée relève parfois de l'acrobatie. Après cette montée, nous devons encore marcher une demi-heure pour atteindre notre gîte.





Nous arrivons, exténués, mais heureux  car notre gîte est vraiment super. La commune a fait un joli nid douillet pour randonneurs. Nous trouvons les clés derrière la boîte aux lettres comme promis et on peut s'installé. Une jolie pièce bien équipée, une salle de bain toute neuve et un dortoir 8 places, le tout juste pour nous deux. 



Nous préparons notre dîner. Et là on se dit que ça valait le coup de porter de sacs si lourds ! C'est vrai qu'on aurait pu se passer de la bière, du saucisson, du fromage et du vin rouge... mais la soirée nous aurait semblé bien plus fade ! Bon seul petit bémol, le risotto que nous avons acheté le jour même au Vigan était périmé depuis juillet 2014!!!!! 





Étape 5 : Meyrueis - L'Espérou Ca monte, ca monte...

Distance : 25,6 km
Temps de marche : 7h
Étages gravis : 272

Nous attaquons la journée par quasiment 2h de montée!! Dur dur pour nos muscles dés le réveil! En plus, après une première partie de montée, nous nous retrouvons à la croisée de 2 chemins et une route mais pas de balisage!! Horreur!!! Alors une 1ère tentative qui nous semble peu convaincante, un demi-tour et beaucoup de tergiversations, nous décidons finalement d'assurer nos arrières en empruntant la route car nous voyons sur la carte que le chemin la coupe un peu plus haut. C'est partie pour un peu presque 5 km de route qui nous font un détour de presque 4 km par rapport au chemin initial! 
Nous finissions par rejoindre le chemin. Et bois sommes rassurés car nous avons bien marché donc nous n'avons quasiment pas pris de retard sur le timing annoncé. En plus arrivés en haut, nous voyons arriver le groupe du Doubs (qui était partis une demi-heure avant nous...), eux aussi se sont trompés mais pas au même endroits! Ils sont d'accord avec nous pour dire que cette partie du chemin et très mal balisée. 



Adrien est content d'avoir récupéré sa veste car nous avons quelques gouttes de pluie et plus on monte en altitude, plus il fait frais!!
Le chemin est en sous bois. Une très belle forêt. Des paysages très différents de la veille et surtout beaucoup d'eau!!
Nous avons quitté la Lozère pour le Gard. Et la plaine pour l'altitude puisque nous partons de Meyrueis à environ 600 mètres pour arriver à L'Esperou à un peu plus de 1200 mètres. 



En chemin nous passons près de l'abîme de Bramabiau, une cavité rocheuse de presque 1 km d'où jaillit une rivière souterraine. Je me faisais une joie de découvrir le site et peut-être même de pouvoir y pique niquer. J'étais tellement dans notre randonnée et notre "communion avec la nature" que ça ne m'avait même pas effleuré l'esprit que c'était en fait un site tourtistique aménagé et qu'il fallait payer une entrée pour y accéder... Nous mangeons donc finalement sur une table de pique niqie à l'entrée du site. Nous aurions bien visité mais il faut compter 1h15 de visite guidée et il nous reste trop de kilomètres à parcourir...

Entre 2 forêts,nous traversons Camprieu et découvrons un scoop... Moïse est passé par là... La preuve en image avec le panneau de la commune! Oui, oui, vous lisez bien : il est formellement interdit de marcher sur le lac!!!!



Quelques kilomètres avant l'arrivée et après de belles montées à travers les bois, nous passons à peine à quelques kilomètres du Mont Aigoual, on aurait bien fait le détour en souvenir à notre 1ère visite en vélo lors de la GTMC mais ça fait tout de même 10km aller-retour!



Nous arrivons donc à L'Esperou. Et là c'est un peu la douche froide... Le gîte mérite la palme d'or du gîte le plus pourri et le plus crade que nous ayons vu... Le ménage et la déco n'ont pas été refaits depuis approximativement 1812, la salle de bain est moisie, les murs noircis... Même le repas est mauvais et en plus, on mange un peu à contre cœur car on imagine l'état des cuisines...
C'est dommage car notre hôte est très gentil et nous raconte l'histoire du "pays" qui vit majoritairement du tourisme : ski en hiver, randonnée le reste de l'année et de l'élevage. Nous avons la chance d'arriver un jour de beau temps car l'Aigoual est un des sites où il pleut le plus en France. Il totalise 200 jours de pluie!! Il y a aussi des épisodes neigeux impressionnants avec un record à 10 mètres de neige!!!!

Nous partageons notre gîte pourri et notre repas avec des randonneurs avec qui nous partageons notre désarroi d'être dans un gîte aussi sale et une bonne bière! Il y a aussi une cycliste qui est parti pour un périple de plus de jours partant de Grenoble et passant par l'Aigoual, Saint Guilhem, Cassis, Marseille, le mont Ventoux avant de remonter. Avec une moyenne de 110 km par jour!!

Après toutes ces histoires, nous nous couchons emmitouflés dans nos duvets au chaud et au propre!

Et pendant ce temps là à Marseillan...



Étape 4 : Le Courby - Meyrueis Ballade dans le Causse Méjean

Distance : 19 km
Temps de marche : 4h50
Étages gravis : 186

Une petite étape pour se remettre de l'étape d'hier. Et oui les 3 km supplémentaires d'hier ne sont plus à faire aujourd'hui! Cette étape est la bienvenue surtout que les jours prochains s'annoncent longs! 

Nous traversons aujourd'hui le Causse Méjean. Situé en Lozère, il s'agit d'un vaste plateau calcaire qui s'étend sur plus de 340 km2 entre les gorges de la Jonte et les gorges du Tarn. Ce qui est sûr c'est qu'il y a du caillou!!! Comme on dit : la Lozère est un tas de cailloux mais ils savent quoi en faire. Il n'y a qu'à voir les maisons caussenardes en pierre avec leur toit en lauze. De l'intérieur cela donne des pièces, certes assez sombres, mais voûtées, absolument magnifiques. Pas de charpente car elle ne supporterait pas les quelques 400 kg au m2!



Nous partons sous le ciel gris et avons même quelques gouttes mais pas de quoi nous effrayer. Un peu de patience et nous voyons le soleil revenir... Nous arrivons à Hielzas après une bonne heure et demi de marche et nous trouvons une fromagerie qui fait dégustation et vente! Nous nous arrêtons donc pour un petit casse croûte au soleil et découvrons les différent fromage de brebis : frais, affiné, crémeux, tome... Un délice! Nous repartons même avec un peu de fromage pour le pique nique du midi. 

Nous reprenons le chemin. C'est une étape magnifique. A la sortie de Hielzas, plusieurs petits groupes de vautours fauves s'offrent en spectacle juste au-dessus de nous, c'est très impressionnant. Je ne sais pas si je l'ai déjà écrit mais ils peuvent attendre jusqu'à 2m50 d'envergure!!!
Les chemins sont larges et très agréables. Nous passons à côté d'une lavogne, une petite réserve d'eau pour les troupeaux et les animaux sauvages. C'est une des seules sources d'eau sur ces hauts plateaux. 
En fin d'étape, le paysage commence à changer nous passons du haut plateau à des étendus de plaine. La descente sur Meyrueis est vraiment très jolie. 







Nous arrivons à notre gîte. Enfin un vrai gîte habitués à recevoir des randonneurs! Il y a de quoi laisser ses chaussures à l'entrée, un fil pour étendre le linge, des dortoirs, un repas copieux et le tout pour un prix dérisoire! Un petit mot d'ailleurs sur une bizarrerie de notre repas, pour l'entrée, la propitiatoire nous amène un gros bocal remplie de saucisson qui baigne... Dans l'huile!!!! Et oui on y avait pas encore pensé! On a fait le plein de gras pour la décennie à venir!

Je ne peux pas finir e post sans vous parlez de nos rencontres. Il a fallu attendre le 4ème jour pour rencontrer un peu de monde!! 
Sur le chemin, nous croisons en sens inverse une jeune photographe. Nous l'avions vu arriver de loin avec son énorme sac qui, elle nous l'apprendra ensuite, pèse 23kg!!!! C'est son premier périple itinérant et elle a un peu surestimée sa force. Son matériel photo pese déjà 10kg et elle a ensuite tout le nécessaire pour camper et de quoi manger. Elle nous avoue qu'elle trouve ça bien trop lourd à porter et qu'elle en tirera des leçon pour son prochain voyage!
Nous croisons aussi plusieurs fois un groupe de retraités du Doubs. Ils ont fait la 1ère moitié du chemin l'an dernier et le termine cette année. Nous les retrouvons au gîte le soir. Ils partent tous les ans faire une petite virée randonnée ensemble. 
Et enfin Guy! Nous l'avions rencontré la veille au Rozier d'où il démarrait. Lui va jusqu'à Meyrueis puis ensuite dévié sur le Mont Aigoual pour aller jusqu'au pont du Gard. Sur le chemin il nous donne rendez vous le soir à son hôtel pour l'apéro. Après une 1ère petit bière en ville, nous le retrouvons donc comme prévu. On n'est pas très à l'aise, c'est un hôtel très chic où on nous convie à venir boire notre apéro dans un petit salon a l'étage... Nous on est en tong, pas coiffés et on traîne une vielle cachette remplie avec les courses qu'on a fait pour le pique-nique du lendemain! Nous barvardons avec Guy, un retraité de 68 ans qui nous raconte sa passion pour la gastronomie. Il connaît par cœur le guide Michelin et est capable de faire un détour de 10km à pied pour manger à une table étoilée! Il nous explique aussi son projet de faire le PCT (Pacific Crest Trail) qui est un chemin de randonnée de 4 240 km qui relie la frontière mexicaine à la frontière canadienne!! Quel projet! Notre hôte nous propose de rester manger avec lui mais nous avons déjà réservé notre repas au gîte, nous rentrons donc. 


A l'arrivée une surprise nous attend! Et oui, petite anecdote du jour, Adrien a oublié sa veste dans le gîte précédent!! Nous avons donc appelé pour leur signaler et leur demander qu'il nous la renvoie par la poste. Mais lorsque nous arrivons au gîte, la veste nous attend. Ils sont venus nous la déposer!!

jeudi 7 mai 2015

Étape 3 : Les Vignes - La Viale Une étape magnifique mais très physique

Distance : 26 km
Temps de marche : 6h
Étages gravis : 327

Nous nous réveillons tranquillement après une super nuit. Normalement c'est canoë ce matin donc on a même droit à une grasse matinée jusqu'à 8h! Mais mauvaise surprise, le Tarn est trop haut donc interdiction de naviguer... On doit donc faire les 12 km jusqu'au Rozier à pied et du coup on est pas vraiment en avance!! 


Des Vignes jusqu'au Rozier, nous longeons le Tarn, le chemin est magnifique et les paysages le sont tout autant. Nous passons le long de falaises impressionnantes. Quand on regarde le Tarn, on se dit (surtout moi) qu'en effet en canoë ca aurait été délicat, l'eau est assez haute et il y a beaucoup de courant. Sur l'autre côté de la rive, nous apercevons un ancien village troglodyte incrusté au pied de la falaise. Puis au détour d'un virage nous tombons sur une maison au milieu de nulle part où nous faisons la connaissance de Cali et Prunelle, les 2 ânes du domaine. Pour accéder à la maison il y a d'un côté comme de l'autre qu'un chemin pédestre et une bonne demi heure de marche!!!








Nous pique niquons au Rozier et il faut prendre des forces car une énorme montée nous attend!! Nous attaquons l'après-midi par 2h de montée... Mais nous gardons le moral car le paysage est à couper le souffle. Une vue magnifique sur les gorges, des falaises magnifiques et nous pouvons même observer quelques vautours fauves au dessus de nos têtes. 




Le chemin s'apparente quelquefois presque à de l'escalade! Il faut passer de grosses marches de pierres. Âpre. Un petite escalade, nous débouchons sur les Arcs de Saint Pierre, les vestiges d'un village protohistorique de résiniers. 



Nous arrivons tranquillement à La Viale, heureux à l'idée de poser nos sacs, boire une bière et nous doucher. Mais là, désarroi... Le gîte que nous avons réservé est au Courby, un petit lieu dit à 3 km de là...  Il faut donc repartir... Seule consolation c'est sur le chemin donc ça fera des kilomètres en moins pour le lendemain. 

Nous arrivons finalement dans un gîte très beau, vielle ferme caussenarde rénovée. Un couple charmant nous y accueille. Nous passons une agréable soirée autour d'un repas fait maison. Ils vivent là à l'année. Ils nous avouent que les hivers sont rudes... Un lieu dit de 5 maisons dont ils sont les seuls occupants à l'année, le 1er supermarché est a plus de 40 min de route, le boulanger passe une fois par semaine... Mais tout cela est compensé par leur plaisir d'accueillir les randonneurs et les vacanciers.